Pour ce premier article de la série « La méthode GET », nous verrons l’importance d’identifier les contraintes à la gestion de notre emploi du temps et comment les gérer.
Le temps
Le temps est une des rares ressources distribuées à parts égales sur la planète. Femme, homme, riche, pauvre, favorisée, défavorisée, idiot, brillant, peu importe les gènes, tous nous recevons chaque jour le même nombre de secondes. 86 400 secondes par jour, ni plus ni moins.
Attendez-vous le tic-tac universel.
Le temps ne se gère pas!
Tenter de gérer le temps est un mythe. Je sais bien que promouvoir ce mythe fait faire beaucoup d’argent a un bon nombre de consultants et d’auteurs, mais moi, je me refuse à bâtir sur ce fake news qui empoisonne la vie de nombreuses personnes
Soyons sérieux, nous ne pouvons sauver 30 minutes aujourd’hui et les mettre en banque pour les utiliser un autre jour. Aujourd’hui j’ai eu 24 heures, demain je vais avoir encore que 24 heures, après demain toujours 24 heures et ainsi de suite. Aussi longtemps que vous serez habité par la pensée de perdre ou de gagner du temps, ça ira mal à la shop pour vous.
Déviances
Voici quelques exemples de déviances causées par ce mythe :
- « J’ai manqué de temps aujourd’hui pour tout faire! » Faux!
- « Demain, j’aurai plus de temps pour notre rencontre! » Faux!
- « Avec cet outil, j’aurai deux heures de plus chaque jour! » Faux!
- « Si le temps me le permet! » Faux, le temps ne décide pas à votre place!
Je suis certain que vous pourriez m’en citer des centaines d’autres.
Si on ne peut pas gérer le temps alors on fait quoi ?
Lorsqu’une certitude, une façon de voir s’écroule, l’humain doit absolument combler le vide par une nouvelle certitude, une nouvelle façon de voir. C’est ce que nous allons tenter de faire avec cette série. C’est un immense défi! Pas de panique, « Un éléphant, ça se mange une bouchée à la fois » enseigne le proverbe.
Que fait un dirigeant, un cadre, un gestionnaire et même un parent de sa journée?
Lors de mon séjour dans nos universités de gestion, mes professeurs s’évertuaient à me convaincre qu’un dirigeant occupait sa journée à planifier, organiser, motiver, diriger et contrôler. Étant moi-même un dirigeant depuis plusieurs années, un doute m’habitait. Comme je n’arrivais pas à POMDC sans me payer des semaines de 60 à 80 heures, une question émergeait : est-ce que j’étais un sinistre incompétent ou est-ce que je faisais autre chose ?
Pour mieux comprendre, je me suis tapé ± 200 livres sur la gestion, des séminaires et des coachs, tout ça pour en arriver à la description de Strong, Edward W : « Le cadre donc, planifie, organise, motive, dirige et contrôle. Ce sont là les grandes composantes de son travail. De plus, il faut y ajouter : la prévision, l’ordre, la direction, l’intégration des efforts et l’efficacité aux contributions des autres. C’est là le meilleur sens qu’on peut donner au mot « gérer ».
Mais là encore, ça ne m’aidait guère. Je continuait à me surmener.
Eurêka
Puis par un samedi pluvieux, je suis tombé sur un très vieux livre dans une brocante de campagne. C’est lors de la lecture de celui-ci que j’ai été frappé par l’illumination. Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’un livre écrit par le bouddha, un templier ou un chevalier cathare.
Ce livre a été écrit par William Oncken qui n’était pas un théoricien de la gestion. Sacrilège, comment un simple ingénieur spécialisé en physique a-t-il pu oser écrire un livre sur la gestion, et ce en plus à une époque où la science de la gestion en était à ses balbutiements. Bon OK, il a travaillé sur le projet Manhattan, il a été officier de la marine au Naval Ordnance Lan physique laboratory et en 1960, il a créé sa propre entreprise de conseil. Mais n’empêche que ce n’est pas un des nôtres.
Quel est ce secret, digne du film Da Vinci Code, déterré dans une modeste brocante québécoise ? Est-ce qu’il faut être un initié du 33e degré de la franc-maçonnerie pour y accéder ? Est-ce vraiment applicable quotidiennement ? Est-ce que je devrai suivre un cours universitaire ?
C’est ce que nous verrons dans le prochain article de cette palpitante série “La méthode GET“
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